27.08.2023 |
durée : 23:13
guerre |
criminel de guerre |
nazi |
histoire et sociétés Source Vidéo :
La raison principale pour laquelle autant de nazis ont fui en Argentine après la Seconde Guerre mondiale est que ce pays leur offrait un refuge sùr et favorable. L'Argentine était dirigée par Juan Perón, un général qui avait des sympathies pour le fascisme et le nazisme, et qui avait entretenu des liens étroits avec l'Allemagne pendant la guerre. Perón voyait les nazis comme des alliés potentiels contre le communisme et les États-Unis, et il espérait profiter de leurs compétences et de leurs richesses. Il a donc facilité leur entrée sur le territoire argentin, en leur fournissant des visas, des passeports et des protections diplomatiques.
Les nazis ont également bénéficié de l'aide de diverses filières d'exfiltration, qui leur permettaient de quitter l'Europe en passant par l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Parmi ces filières, la plus célèbre est celle de l'ODESSA (Organisation des anciens membres de la SS), qui aurait été créée par des officiers SS pour organiser la fuite de leurs camarades vers l'Amérique du Sud. L'ODESSA aurait compté sur la complicité de certains membres du Vatican, qui leur auraient fourni des faux documents et des sauf-conduits.
Parmi les nazis qui ont réussi à s’échapper en Argentine, on trouve des criminels de guerre notoires, comme Adolf Eichmann, responsable de la logistique de la « solution finale », Josef Mengele, médecin tortionnaire à Auschwitz, ou encore Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Ces hommes ont pu vivre en Argentine pendant des années, sous de fausses identités, sans être inquiétés par la justice. Certains ont même continué à exercer une influence politique ou idéologique dans leur pays d'accuei.
L'Argentine a donc été la principale terre d'asile pour les nazis en fuite, car elle leur offrait un environnement propice à leur survie et à leur impunité. Ce n'est qu'à partir des années 1960 que certains d'entre eux ont été traqués et arrêtés par les services secrets israéliens ou par des chasseurs de nazis comme Simon Wiesentha.